Encourager les acteurs maritimes français (course au large, croisière, industrie navale…) à réaliser leurs projets avec des sous-traitants indépendants, réactifs et flexibles comme lui, tel est l’objectif de Sebastian Augusto Zarate, ingénieur spécialiste en ingénierie navale, et plus précisément dans les calculs de structure.
Pour cela, il met en avant un parcours très éclectique et complet, qui débute il y a une vingtaine d’années au lycée français de Buenos Aires, où il commence à se passionner pour l’univers maritime. “J’ai rencontré l’architecte naval German Frers Sr, j’ai tout de suite su que je voulais travailler pour des beaux bateaux et pour la Coupe de l’America“, raconte-t-il. Grâce à l’obtention d’une bourse d’excellence, il intègre une prépa à Lille, puis une école d’ingénieurs à Brest – devenue l’Ensta-Bretagne -, avant de passer cinq ans chez HDS (actuellement Gsea Design), où il découvre “les calculs à la main, vraiment appliqués aux composites, le développement d’outils, les éléments finis, les méthodes d’analyse pour des types de bateaux très divers”.
Cette expérience lui ouvre les portes de son rêve d’adolescent, la Coupe de l’America, embauché par Artemis pour les 34e et 35e éditions, puis par American Magic pour la 36e. “J’ai pu côtoyer les meilleurs ingénieurs, boat-builders et experts du composite du monde, c’était très formateur. Ces expériences m’ont en outre permis de développer des facultés d’adaptation, de communication, de flexibilité et d’ouverture d’esprit”” confie-t-il.
Au sein du défi US, il travaille notamment avec l’ingénieur français Dimitri Despierres, responsable du département mécatronique, qui confie, à propos de Sebastian Zarate : “J’ai apprécié sa précision. On définit un cadre, une mission, et on n’a pas besoin de lui expliquer vingt fois, il apporte des solutions et le rendu est impeccable. C’est essentiel car on a besoin de sécurité au niveau structure : quand on met un bateau à l’eau, on n’a pas deux chances, il faut que tout fonctionne. Avec Sebastian, la question ne se pose pas.”
A l’issue de ces trois campagnes, l’ingénieur rentre à Brest, où il lance en avril 2021 sa propre structure, SAZ-Design & Engineering, avec une ambition : “Proposer de l’ingénierie en calcul de structures issue du plus haut niveau de compétition internationale, avec une véritable customisation de la prestation en fonction du besoin du client.”
Depuis, en parallèle d’une nouvelle collaboration pour la Coupe de l’America avec le défi anglais Ineos Britannia lors de la 37e édition – “J’ai enfin pu soulever la Louis Vuitton Cup !” – Sebastian Zarate a œuvré, entre autres, pour Artemis Technologies Ltd – foils et safrans d’un ferry électrique à foil de 150 passagers -, sur des one-off avec Bañuls Design et ST2 Design, mais également pour VPLP Design, sur des appendices d’Ultim et la structure d’un trimaran de croisière performante de 100 pieds.
“J’ai eu des super collaborations en France ces dernières années, j’aimerais donc continuer sur cet élan, m’investir pour faire davantage partie de ce monde maritime et contribuer à l’émulation de la voile en France, explique-t-il. C’est très enrichissant de travailler sur différents projets avec de nouveaux teams, ingénieurs, architectes, chantiers…” Pour le contacter, c’est ici.
